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Exemple

28 septembre 2012

> ODE AU MORTA



On en trouve dans les régions marécageuses, notamment dans le marais de la Brière, au sud de la Bretagne, mais aussi dans les marais de tourbe de l'est de l'Angleterre ainsi qu'en Europe centrale.
S'agissant de la Grande Brière de Loire-Atlantique, lorsque celle-ci a été envahie par l'océan, les chênes sont tombés et se sont inexorablement enfoncés dans la tourbe. Une aubaine, pour les artisans de l'ère moderne ! 
 
Une pipe en morta lisse de Patrice Sébilo

En cours de fossilisation, et donc fortement minéralisé, ce bois rare et difficile à travailler offre une excellente porosité aussi bien qu'une grande robustesse. Il représente, pour le fumeur de pipe, un compromis idéal entre l'écume de mer et la bruyère.
Selon certains spécialistes, la maison Peterson fut la première à utiliser ce bois pour ses pipes dans les années 1930. A la fin du 20° siècle, Patrice Sébilo, à Herbignac, s'en était fait une spécialité, reprise ensuite par Trever Talbert. 

Pipe en morta sablée de Chris Askwith (photo Ch.Askwith)

Depuis lors, bien des pipiers européens ont adopté cette matière. Paolo Becker, Marco Biagini, Duca, Davorin Denovic, Chris Askwith (Lire >), Josef Prammer, Reiner Thilo, Axel Reichert et David Enrique sont quelques uns des artisans à faire des pipes de ce morta, noir ou marron très foncé. La maison Rattray's propose des modèles sablés à des prix relativement abordables.

Les couteaux de la Grande Brière


Les pipiers ne sont pas les seuls artisans à tailler le morta. D'autres créateurs utilisent également ce chêne millénaire pour d'autres objets aussi beaux qu'utiles. C'est le cas de Jean-Henri Pagnon, qui propose des couteaux dont le manche est taillé dans le morta de la Brière (Voir son site >).
VUES

7 commentaires :

Dichan a dit…

très interessant, merci pour ce focus

dichan

Hub a dit…

Ce blog est décidément une mine d'or... oups, de morta.

Anonyme a dit…

Le problème est le prix pour avoir une belle tete, pas trop petite.

Anonyme a dit…

J'ai eu l'occasion de visité la coutellerie de Jean-Henri PAGNON à Saint André des Eaux en plein coeur de la Brière. Son travail est simplement magnifique. Ce n'est pas seulement un couteau que vous acheterez mais une histoire vieille de 5000 ans. Alors si vous avez l'occasion de visiter la Brière, passez le voir, il vous accueillera avec grand plaisir.

Hubert D. a dit…

Je ne comprends pas pourquoi le morta n'est pas plus souvent fumé. C'est un bois qui présente des qualités nombreuses dont celle de ne pas bruler ni mal viellir. Malgré la couleur sombre, les lignes du bois sont visibles et le sablage lorqu'il est pratiqué présente un beau résultat .

Alain a dit…

Merci, je cherchais ces jours-ci des renseignements sur la morta, intrigué par cette matière. Il paraitrait qu'elle ferait très bon ménage avec les mélanges latakiés.

Nicolas de Pipe Gazette a dit…

Bonjour Nelson. Il faut tout de même compter aux alentours de 250 ou 300 euros, pour une pipe morta neuve.