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Exemple

LE MONDE DE LA PIPE


Comment ne pas avoir envie de découvrir un univers qui touche aux sens, à l’art de vivre, à la culture, au terroir ? Car c’est bien cela, la pipe: un objet, façonné à partir d’une matière naturelle, par des artisans qui aiment leur métier. Le choix d’un tabac, produit de la terre, tout comme la bruyère ou l’écume ; un tabac que l’on aura plaisir à humer, à enflammer avec vigueur et à fumer avec douceur, en tirant lentement de petites bouffées délicates. Fumer la pipe, c’est un apprentissage de tous les jours: il faut bourrer le fourneau à petites pincées, tasser mais pas trop, afin que l’air puisse se frayer un chemin, arriver à entretenir la combustion sans pour autant provoquer un échauffement excessif… Oui, fumer la pipe, c’est l’art de l’équilibre: trouver cet état de grâce qui permet de se relaxer grâce au tabac, prendre le temps de choisir le contenant et le contenu et apprécier une heure de dégustation. Dans un monde où tout est jetable et où tout file à vive allure, la pipe est l’une des dernières forteresses de patience et de lenteur. Contrairement à certaines idées reçues, les fumeurs de pipe existent toujours ! Ils aiment collectionner, échanger, discuter sur internet, se retrouver dans le monde entier via des clubs ou à l'occasion de "pipe shows". Nous vous invitons ici à découvrir cet univers de douces sensations.



Pipe du Nord (photo Fred Pierre-François)

LES DIFFERENTES MATIÈRES DES PIPES

C'est  dans la pipe que l'on a commencé à fumer  du tabac: les Indiens d'Amérique, bien avant l'arrivée des conquérants européens, n'utilisaient-ils pas le calumet ?
Depuis le 15e siècle , différents matériaux ont été employés avec plus ou moins de bonheur : bois divers, pierre, fer, terre, porcelaine , écume...


LES PIPES EN BRUYÈRE
Il s'agit de la matière la plus utilisée actuellement: l'Erica arborea, la bruyère arborescente, que l'on ne trouve que sur les hauteurs du pourtour méditerranéen et dont on utilise le broussin (la souche):  on fait une première taille pour donner des ébauchons; on les fait bouillir pour les débarrasser des tanins, de la sève et des impuretés; puis on les laisse sécher des mois, voire des années, dans des greniers naturellement ventilés, avant que les artisans ne procèdent à la création des pipes.

Réserve de bruyère chez Castello

Les qualités de la bruyère (bonne résistance au feu et bonne alliance avec le tabac) ont été découvertes vers 1850. La ville de Saint-Claude, dans le Jura en France, a sans doute été la première à fabriquer des pipes avec ce bois, que l'on faisait venir de Provence, de Corse et d'Afrique du Nord.
La bruyère reste la matière la plus utilisée. Et elle l'est d'ailleurs aujourd'hui dans le monde entier car l'on trouve des artisans sur tous les continents. Les Français n'ont plus le monopole de la fabrication des pipes: les Danois, les Allemands, les Italiens et les Nord-Américains, notamment, excellent dans ce domaine. On appréciera une pipe au bois particulièrement bien travaillé: les artisans les plus soigneux aiment créer des pipes uniques, mettant en avant les flammes, le veinage.

Parfois, ce sont les "oeils-de-perdrix" (petites loupes) de la bruyère qui sont valorisés.
Certaines pipes sont sablées (projection par exemple de billes de verre dans une petite cabine spéciale) pour en faire ressortir le grain et les veines.

Pipe 'Ligne Bretagne" sablée de Trever Talbert

On trouve également des pipes "rustiquées", c'est-à-dire guillochées, un travail parfois proche du sablage, mais en moins fin, et enfin des pipes sculptées, notamment à effigie.

Les fabriques industrielles, ou semi-industrielles, offrent souvent des pipes de bonne qualité à un coût abordable, même si le bois n'est pas toujours parfait esthétiquement. Mais cela n'influe pas sur les qualités gustatives de la pipe.
Il faut dans tous les cas veiller à la bonne réalisation du perçage de la tige et du tuyau, et au confort qu'offre ce dernier en bouche.
Une pipe mal percée déclenchera un mauvais tirage et produira de l'humidité, du jus, extrêmement désagréable. Un tuyau -qu'il soit en ébonite ( caoutchouc vulcanisé), en cumberland ( ébonite de plusieurs couleurs, souvent marron) ou en acrylique- ne doit pas être trop épais dans sa partie finale, la lentille (embout ou bec).

LE CULOTTAGE des pipes en bruyère doit se faire lentement: il est conseillé de la remplir progressivement, par tiers, lors des quinze premiers fumages et de tirer doucement pour ne pas échauffer le bois encore vierge. Lorsqu'un culot (ou culotte) se sera formé régulièrement, on pourra l'apprécier en entier. Ne surtout pas culotter sa pipe à l'alcool.
(Voir plus loin le paragraphe: LE BOURRAGE, L'ALLUMAGE ET LE FUMAGE).
  
Ce culot (cette croûte de carbone) devra de temps à autres être réduit, pour ne former qu'un millimètre d'épasseur environ; pour ce faire, il convient d'utiliser la cuillère d'un bourre-pipe ou un instrument appelé "reamer" ( alésoir). Ne jamais entamer le bois quand on déculotte une pipe, toujours laisser une mince couche de carbone.
Quant au nettoyage, il doit se faire régulièrement (éventuellement à chaque utilisation) en démontant le tuyau ( jamais quand la pipe est chaude ! ) et en passant une chenillette spécifiquement prévue à cet effet. On peut de temps en temps imbiber cette chenillette d'un alcool blanc de fruit, de whisky ou d'un produit spécial vendu dans le commerce, ce qui facilitera le nettoyage des goudrons accumulés dans le conduit.
Enfin, dernier conseil: laissez reposer votre pipe en bruyère au moins 24 heures avant de la rebourrer. Il faut qu'elle ait bien refroidi et soit bien sèche.

 


LES PIPES EN ÉCUME

Cette "écume de mer" ou "meerschaum" est en fait un minéral: le silicate de magnésium (appelé parfois magnésite ou sépiolite), extrait du sol dans la région d'Eskisehir en Turquie.
Elle a été utilisée à partir du 18° siècle par les Autrichiens, qui en ont fait de véritables oeuvres d'art. Les Anglais et les Français l'ont également travaillée. Aujourd'hui, les pipiers turcs sont -en principe- les seuls autorisés à utiliser cette matière pour fabriquer des pipes.

Pipe en écume Altinay (photo Achim Franck)

L'écume de mer est légère, poreuse, agréable à fumer, mais relativement fragile: elle se griffe facilement.
Elle prend une jolie teinte marron, parfois rouge, après de nombreux fumages. Il est à noter que le "blanc de baleine", autrefois utilisé pour les traiter, favorisait la coloration. De nos jours, les écumes sont passées à la cire d'abeille et mettent beaucoup de temps à changer de teinte. 

Attention, si l'on achète une pipe de cette matière, il faut être certain qu'il s'agit bien d'écume véritable ( "block meerschaum" ou "genuine meerschaum") et non pas de l'écume reconstituée, assemblée avec de la colle.
Les écumes se prêtent fréquemment au travail de sculpture.
Pas besoin de culottage particulier, vous pouvez la remplir et la fumer entièrement dès le début, il n'y aucune risque de brûler sa pipe en écume, contrairement à la bruyère et aux autres bois. Au contraire, il est déconseillé de laisser une "culotte", une croûte s'installer dans le fourneau des pipes en écume.
Les premiers fumages vous laisseront peut-être un goût désagréable, mais cette impression disparaîtra rapidement (s'il s'agit bien, encore une fois, d'un véritable bloc d'écume et non d'une poudre agglomérée).
Quant aux tuyaux des pipes en écume, traditionnellement en ambre véritable, ils sont la plupart du temps maintenant en acrylique. Comme pour les autres pipes, soyez attentifs à la finesse de ce tuyau dans la partie qui sera tenue en bouche: un trop grande épaisseur se montrera inconfortable entre les dents.


LES PIPES EN TERRE

La terre cuite est sans doute la plus ancienne matière utilisée pour les pipes en Europe; on en trouve la trace dès le 16° siècle. Les fabriques se sont développées en Angleterre, en Hollande (à Gouda) et en France: à Dunkerque, à Saint Omer, à Marseille, à Saint-Quentin-la-Poterie et à Givet, où la célèbre entreprise Gambier est restée en activité jusqu'en 1926. Le modèle Gambier le plus célèbre est sans doute la tête de Jacob.
On trouve encore des pipes en terre sur le marché, grâce à des collectionneurs ou à des passionnés qui ont continué à en produire à partir de moules anciens ou par création pure, comme Gérard Prungnaud.

Pipe en terre Gérard Prungnaud

Le fumage d'une pipe en terre requiert une attention particulière. Outre le fait que toute chute lui serait fatale, il convient de la déguster avec grand calme : la terre a tendance à chauffer vite et de façon intense. Donc, bourrage léger et tirage en douceur sont de mise!
Il est à noter que les pipes de Gérard Prungnaud, compte tenu de l'épaisseur de leurs parois, ne subissent pas ce phénomène de surchauffe.


A propos des pipes en terre, voici les éléments et conseils donnés par Pierre Voisin, de la Pipe du Nord:

"La pipe en terre, quand elle est de qualité, est excellente à fumer, il faut la culotter au départ et c'est là la difficulté car une pipe en terre neuve est dure à fumer. Quand elle est neuve, il faut mouiller la tête dans l'eau et la laisser s'imprégner quelques minutes. Cette opération a pour effet d'adoucir les premiers fumages. On doit la recommencer à chaque fumage pendant la période du culottage. 
Pour la petite histoire, les pipes en terre étaient vendues dans les bistrots de campagne ( les Estaminets dans le nord de la France ) etle patron vendait une pipe et un verre de goutte pour culotter lapipe. En effet, le principe étant de mouiller la terre, beaucoup defumeurs préféraient la mouiller avec de l'alcool et le patron vendaitun verre de goutte en plus !C'est de là que vient ce vieux principe, que l'on entend encore souventdans nos magasins, de culotter sa pipe à l'alcool. Pour la terre oui, pour les autres matières ( bruyère et écume ), non. 
Mais après quel plaisir ! 
Fumer une pipe en terre bien culottée est un vrai bonheur. De plus, si vous souhaitez goûter un nouveau tabac, la terre ne modifiepas le goût du tabac.L'interaction " tabac / contenant " est beaucoup plus faible". 

AUTRES MATIÈRES

On trouve enfin, plus rarement, des pipes en porcelaine, en morta (chêne fossilisé), en merisier, en olivier, en citronnier, en maïs...
Les pipes en porcelaine sont délicates à fumer car elles chauffent fortement; les pipes en morta sont très agréables mais chères; les pipes en merisier brûlent assez facilement, mais moins que celles en maïs, qui n'ont qu'une durée de vie limitée. L'olivier semble assez durable mais le maïs finit par se percer. 

Quant au citronnier, on peut imaginer qu'il ne résistera pas à l'enfer de la combustion aussi longtemps qu'une bruyère qui, elle, sauf accident, vivra centenaire... au moins ! 

LES FORMES  DES PIPES

A  chacun ses goûts, à chacun ses formes de prédilection.
Pensez simplement qu'une pipe tro lourde (disons plus de 60 grammes) sera difficile à garder en bouche durablement.
D'autre part,  une pipe aux parois trop fines rique de davantage chauffer, même s'il n'existe aucune règle absolue en la matière.
Enfin, une pipe très courbe sera plus délicate à fumer pour un débutant, car elle est susceptible de produire plus de "jus". 

LE BOURRAGE, L'ALLUMAGE ET LE FUMAGE

Pour débuter, il est conseillé de ne pas utiliser un tabac trop humide. S'il vous sentez qu'il l'est, aérez-le en maintenant la blague ou la boîte ouverte quelques heures. Ne le laisser toutefois pas trop sécher, car si les brins deviennent cassants, le tabac sera trop chaud au fumage. Comme toujours quand on fume la pipe, le juste milieu, la pondération sont nécessaires...
Avant de commencer de bourrer votre pipe, étaler bien votre tabac sur une table, émiettez-le: il ne faut pas que les brins soient trop enchevêtrés, trop compressés.
Prenez entre deux doigts une petite pincée de ce tabac que vous laissez tomber au fond du fourneau, puis recommencez avec une autre pincée en tassant un peu plus fermement, et ainsi de suite jusqu'à ce que le fourneau soit plein. A la fin, tassez plus nettement avec votre pouce. Le tabac doit toujours rester souple sous le doigt. Bref, ni trop serré, ni trop lâche... En aspirant par le tuyau, l'air doit passer, mais avec une légère résistance.
Pour l'allumage, présentez la flamme du briquet ou de l'allumette au dessus du fourneau et aspirez. Prenez garde à ne pas brûler le bord de la pipe avec votre flamme!
Tassez le tabac avec le bourre-pipe pour égaliser et répétez l'opération d'allumage une fois.
Au cours du fumage, tassez régulièrement et si besoin, rallumez. Il n'est pas anormal d'avoir à rallumer une pipe à plusieurs reprises: vous ne faites pas un concours!
N'oubliez pas que fumer la pipe n'est pas une course de vitesse: prenez votre temps, tirez de petites bouffées régulières, n'avalez pas la fumée et détendez-vous...
Vous trouverez vous-même votre rythme avec la pratique. Ne vous découragez pas, les débuts sont souvent délicats, mais le bonheur proche sera votre récompense.

Voici les conseils de Patrick Cornu (Le Cadre noir, à Epinal).




LES TYPES DE TABACS A PIPE


LES VARIÉTÉS
Voici d'abord les différentes variétés de la plante ou de ses transformations: 


Le virginia
Ce tabac prend son origine en Virginie, mais est aussi cultivé dans d'autres états des USA, en Inde et en Afrique, notamment. Ses feuilles sont en général d'une taille allant de 20 à 50cm, et sa couleur peut varier du brun au jaune, voire rouge orangé. On le traite généralement par séchage dans des chambres spéciales chauffées. Son goût est souvent acidulé, même un peu piquant quand il est jeune. Il entre dans la composition des tabacs aromatisés, des tabacs anglais et peut également être fumé seul.

Le burley
Ce tabac provient de différents pays tels que le Mexique, le Brésil et les Etats-Unis (Ohio,Tennessee, Kentucky). L'Italie et quelques pays africains en font également la culture. Sa couleur est brune et la taille de ses feuilles est similaire à celle du virginia. C'est un tabac très pauvre en sucre mais très fortement dosé en nicotine, ce qui permet de l'intégrer à des mélanges afin des les rendre plus corsés. Il est réputé également pour sa bonne absorbtion des sauces et sirops pour les mélanges aromatiques.


Le latakia
Son nom vient de Latakia (Latakié), un village de Syrie. En réalité, deux variétés provenant de Syrie et de Chypre partagent cette même appelation. Les feuilles sont d'un brun assez sombre pour le syrien, alors qu'elles sont noires pour le chypriote. Il est traité par fumage au feu de bois. La variété chypriote a une teneur en nicotine plus faible que la syrienne. Le Latakia est très employé dans les mélanges dits "anglais" et dégage une note gustative de terre, de sous-bois ou de cuir, ainsi qu'un goût fumé, dû à son processus de fabrication.


Le kentucky
Ce tabac est produit dans l'Etat américain du même nom, mais aussi en Afrique ou en Indonésie. Ses feuilles sont assez grandes, d'une couleur brun foncé et d'un goût puissant.  Il peut être séché à l'air ou fumé au feu de bois, mais le goût fumé est bien moins prononcé qu'avec le latakia. Cependant, le kentucky est souvent bien chargé en nicotine. On l'utilise souvent en assemblage avec du virginia.

Le maryland

Ce tabac, produit pour la plus grande partie dans l'état du Maryland (USA), d'une couleur ocre à brune, est utilisé dans les mélanges pour augmenter la combustibilté de ces derniers. Sa saveur est assez neutre. Il serait employé pour produire le cavendish (voir plus bas).


Le périque
Ce tabac ne se trouve qu'en Louisiane et il est cultivé par un très petit nombre d'agriculteurs. Ses feuilles sont noires, d'aspect huileux. On lui doit sa saveur typique par une fermentation naturelle en milieu anaérobie (sans oxygène). Le tabac est simplement mouillé avec de l’eau et macère dans les barriques sous pression, dans son propre jus de fermentation qui lui confère les composés aromatiques particuliers.Le périque donne à la fois une certaine douceur et une touche poivrée aux mélanges. Il est employé en faibles proportions dans des assemblages à base de Virginia ou les mélanges anglais.


Les tabacs dits orientaux 
Ces tabacs croissent dans la partie orientale du bassin méditerranéen, notamment dans les Balkans . On trouve de nombreuses variétés de tabacs orientaux. Ses feuilles sont assez petites (10 à 15cm). Ils entrent dans la composition de nombreux mélanges anglais. Leur saveur est généralement épicée et sucrée.

Le cavendish
Ce n'est pas une variété à proprement parler, mais plutôt un procédé de fabrication de tabacs que l'on laisse durablement fermenter, en ayant empilé et pressé les feuilles, et en les chauffant à la vapeur d'eau ou au feu. Cette lente évolution leur confère une saveur douce et naturellement sucrée. On les nomme black cavendish lorsque est ajouté un mélange à base de mélasse (aromatisée ou non).


Les flakes

Là non plus, il ne s'agit pas d'une variété, mais d'un mode de coupe; on les appelle parfois "navy cut", car c'est ainsi que les marins conservaient leur tabac à bord: en empilant et en pressant leurs feuilles, puis en les tranchant ensuite selon leurs besoins. Outre l'aspect pratique (gain de place !), les tabacs ainsi présentés offrent une bonne concentration du goût et une bonne maturation, car on peut imaginer que ces feuilles pressées développent un processus particulier de vieillissement. De plus, les saveurs des différents tabacs qui composent le flake vont se mêler harmonieusement. Une variante des flakes est le "curly cut", coupé en rondelles au lieu de l'être en longueur. Les feuilles de tabacs ont dans ce cas été roulées et non empilées.


Tabac Davidoff Flake Medallions


LES MÉLANGES

On peut fumer du virginie ou du burley purs, mais la plupart du temps, on achète dans le commerce des tabacs qui sont en fait des mélanges que l'on peut classer shématiquement en trois grandes familles.


Les mélanges aromatiques: Souvent à base de virginia ou de Burley, leur sont ajoutés des arômes de fruit, du sucre ou des sirops. Agréables pour l'entourage, ils sont appréciés de nombreux fumeurs depuis la fin des années 1960, à la grande époque de l'Amsterdamer et du Clan.
Exemples de ce type: Amphora, Alsbo.


Les mélanges anglais: Contenant une dose de latakia, ces tabacs, assez forts a priori, ont un goût fumé caractéristique. Ces mélanges ont leurs aficionados et donc leurs détracteurs, difficiles à réconcilier. Il est vrai que par sa personnalité forte, le tabac de cette catégorie s'adresse sans doute à des fumeurs expérimentés.
Exemple de ce type: Dunhill Standard Mixture.


Les tabacs bruns:  A partir de kentucky ou de paraguay, ces tabacs ont pour caractéristique d'être torréfiés, ce qui leur confère cette couleur brune et ce goût typique, assez puissant. On ne trouve guère ce genre de tabac qu'en France et en Belgique.
Exemples de ce type: Caporal, semois.

Du black cavendish, du virginie, du semois, du latakia...

Surtout, n'hésitez pas à passer d'une catégorie de tabac à une autre pour, au fil des mois et des années, en apprécier les nuances et trouver votre voie.
Quelle que soit la famille adoptée, n'oubliez pas qu'il faut respecter l'art du bourrage, du fumage en douceur et du nettoyage régulier de votre bouffarde !

Écoutez à ce sujet les conseils de Pierre Voisin (La Pipe du Nord):



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